Cet album était sorti en 1981. Sous la forme d'un 33tours intitulé "Boogie Assault - Live in Australia". Réédité sou la forme d'un CD, il a été rebaptisé "Live in OZ" et sous-titré "Featuring Walter Trout". Un argument de vente bien plus efficace que la seule mention de Canned Heat. Cet elpee est loin d'être un des meilleurs albums du boogie band de Los Angeles ; mais je pense qu'il est indispensable de le replacer dans son contexte pour en comprendre l'importance.
Tout d'abord, retournons dans le temps. Le leader charismatique du Heat, Bob 'The Bear' Hite est décédé le 6 avril 1981 d'une crise cardiaque au Palamino Club de North Hollywood. Il avait 36 ans. En deux semaines, Fito de la Parra remonte le groupe pour assurer une tournée aux antipodes. Henri Vestine était dans une période profondément éthylique. Fito a donc eu recours au guitariste du backing band de John Lee Hooker. Un certain Walter Trout qui est devenu depuis mondialement célèbre. A cause de ces cinq années passées dans le Heat, bien sûr ; mais également son séjour chez les Bluesbreakers de John Mayall, sans oublier sa carrière personnelle. A la guitare rythmique, on retrouve Mike ‘The Mouth’ Halbey, à la basse Emile Rodriguez, et, à la demande du tourneur australien, un harmoniciste qui répondait au nom de Rick "Cherry Red" Kellogg.
Rebâti de toutes pièces pour la circonstance, ce Heat passe en revue, l'essentiel de ses hits. Et notamment "On the road again", "Amphetamine Annie", "Goin' up the country", "Let's work together" et inévitablement une version de "Refried hockey boogie" ; mais de près de 23'. L'opus recèle également des plages moins connues de l'époque, telles que "Hell's on down the line" (NDR : il est vrai que le Heat a toujours été un groupe adulé des bikers) et "So long". Un disque destiné aux fans de boogie d'ici et d'everywhere…