Quinze ans après quitté le célèbre groupe progressif anglais Marillion, le poisson écossais nage encore et toujours dans des eaux qui ont failli l'engloutir à plus d'une reprise. Autrement dit, il n'est toujours pas parvenu à sortir la tête de l'eau ( !?!?). Capable du meilleur, mais surtout du pire, il reste néanmoins toujours productif. Fréquentant les petites salles de concerts et passant d'un label indépendant à un autre, il est surtout proche d'un public qu'il respecte au plus haut point ; et puis reste surtout l'un des personnages les plus sympathiques du rock business. Qui donc ne se souvient pas de ce concert acoustique, totalement improvisé par Fish, accordé dans les jardins de notre RTBF nationale, répondant à l'invitation d'une poignée de fans médusés par l'initiative du colosse. Prévus initialement pour assurer quelques solos sur ce nouvel opus, Brian May et Steve Lukather ont préféré se consacrer à des projets plus ambitieux. " Fellini Days " est donc né d'une collaboration opérée en compagnie du six-cordiste John Wesley. Un ami de longue date de Fish qui y a apporté un paquet d'émotions et de sensations personnelles, donnant à l'ensemble de l'œuvre une certaine cohérence. Le travail de production est solide, la pochette est soignée, quelques titres sortent du lot, mais malgré les quinze ans écoulés, on a bien du mal à oublier la magie d'un " Misplaced Childhood " ou d'un " Fugazy ". Fish restera adulé par ses fidèles fans, mais ce n'est pas avec un album aussi prévisible qu'il réussira à convaincre la nouvelle génération des amateurs de rock progressif.