Non, ce n'est pas encore un nouvel album d'Ed Kuepper, mais une compilation de versions inédites, de remixes et de reprises. Quatre reprises, tout d'abord. Probablement écartées de l'album " Reflections of old golden eyes ". Dont une de Bob Dylan (" If not for you ") mise à la sauce postcard ; une de Merle Haggard (" Okie from muskogee "), pour laquelle Edmund a pris le soin de préserver les propriétés countryfiantes ; une adaptation d'un standard de country/blues (" Rough neck blues ") qui semble être directement sortie d'un pressage en 78 tours ; et un rock'n roll pur et dur signé Giant/Baume/Kaye (" Kissin' Cousins "). Quatre remixes. En premier lieu " Yard goes forerver ". Rebaptisé pour la circonstance " Also sprach 2001 ". Un fragment traduit en techno/disco à la manière d'un Cerrone. " Poor Howard ", ensuite. Qui nonobstant son final cuivré consomme un electro/funk/tribal réminiscent de Chemical Brothers. Et enfin, " Eternally yours ". Enrichi de parties de basse et de guitare, il atteint la même intensité électrique qu'un Luna. La plus grosse surprise nous vient de " All these things ". Chantée par Rachel Holmshaw ", cette composition est à la fois hantée par l'esprit de Lightning Seeds et de Mazzy Star. Plus classique dans le style, " Mona " met en exergue l'aspect percussif de la solution sonore, à l'instar de celle qui immergeait l'opus " Today wonder ". Et si " Horse under water " émarge au minimalisme atmosphérique, " Hunker dowwn " fait un crochet par le psychédélisme brumeux. Une seule composition " live " : " La di doh ". Une adaptation aussi contagieuse qu'excitante à laquelle vous ne pourrez résister de reprendre le refrain en chœur. Et enfin, Ed n'a pas oublié Louise Elliott, une fabuleuse saxophoniste qui avait sévi au sein de ses New Imperialists et de ses Laughing Clowns. Une saxophoniste talentueuse qui donne la réplique à un(e) flûtiste sur un inévitable morceau de free jazz, " CCR versus the 3rd reich "… Impressionnant !