Après avoir pris connaissance du dossier de presse, difficile de ne pas avoir l’eau à la bouche, avant d’écouter ce nouvel album de Moonman & the Unlikely Orchestra (MUO). D’abord, il a fallu cinq ans, à la formation française, pour accoucher de ce nouvel opus. Et puis, le groupe avoue comme influences majeures : Sonic Youth, Blonde Redhead, Shellac ou encore les Pixies. Difficile de faire mieux ! Evidemment, il est bien beau de citer les grandes pointures de l’indie rock US comme sources d’inspiration, le plus important c’est de démontrer ce qu’il en résulte.
Et manifestement le combo picard évolue à la croisée des chemins de ses maîtres. Les riffs sont fouillés et l’énergie est palpable (NDR : les conditions live de l’enregistrement justifient certainement ce climat). Les breaks sont impeccables. Et le band est au sommet de son art, lorsqu’il égrène ses arpèges mélodiques.
Cependant, il y a un hic. Le panel de référence, rencontré sur « Mascarade Labyrinthe », est tellement ample, qu’on finit par perdre le fil conducteur de l’opus. Et le sens mélodique des compos. En outre, le chant n’est vraiment pas à la hauteur. Des carences qui rendent l’ensemble moyen, alors qu’il aurait pu être excellent.