Drôle de patronyme pour ce duo français. Mansfield aurait été choisi en hommage à Juna Mansfield, épouse de l’écrivain Henry Miller. Une femme mystérieuse, fascinante mais qui a complètement raté sa vie. TYA, par contre, n’a, à première lecture, aucune signification précise. Il s’agit plus que probablement d’une extension gratuite (NDLR : vu le style musical proposé, il ne se réfère certainement pas au Ten Years After…)
Julia Lanoë et Carla Pallone sont nantaises et ont entamé leur petit bout de chemin, il y a dix ans déjà. Deux Eps et trois albums sont déjà nés du fruit de leur collaboration. Des œuvres qui plongent l’auditeur dans un monde sombre, mélancolique, plus proche de la déprime que de la joie ou la bonne humeur.
Le choix des thèmes est rarement orienté vers les ‘plaisirs’ ou les beaux côtés de la vie. On a plutôt droit à toute une série de textes plus mélancoliques les uns que les autres. Certes, l’instrumentation n’est pas étrangère à cette ambiance glauque, les cordes frottées rendant la réplique plus triste encore aux guitares et aux accords de piano pas très joyeux.
Ambiance froide, glaciale, atypique qui donne vraiment le bourdon de la première à la dernière note du disque.
De temps à autre, une chanson est interprétée en anglais. Ce qui donne un court répit et permet (NDR : ouf, il était temps) d’apprécier un léger sens de la mélodie et d’orchestration du duo.
On épinglera malgré tout le jeu des voix qui, se succédant ou se chevauchant, donne un aperçu des capacités étonnantes de ces deux demoiselles. Hélas, mises au service de complaintes aussi lugubres, il faut bien constater que, ne partageant pas l’envie d’explorer un monde aussi austère, j’en viendrais bien à parler de gaspillage…
Hormis cette qualité (galvaudée), Mansfield. TYA conjugue la déprime à tous les modes et tous les temps. Faut croire qu’elles ne sont pas très heureuses de vivre…
Ben moi oui, donc nos chemins ne pouvaient que se séparer !