Dans la catégorie rock progressif, Arena évolue aujourd'hui dans la cours des grands, et n'a plus rien à envier aux Spock's Beard, Saga et autre Marillion, dont le batteur original en est le fondateur. Après un bouleversant " The Visitor ", album progressif phare de l'année 98, le groupe de Clive Nolan, qui reste toujours le maître à bord du vaisseau, s'est retrouvé orphelin de son chanteur Paul Wrightson et du charismatique bassiste John Jowitt. Pourtant, " Immortal " (et rien à voir avec le fameux groupe de black métal) s'inscrit dans la continuité du précédent chef d'œuvre en s'emparant de l'auditeur dès la première plage, pour ne plus le lâcher. La complémentarité entre les parties de claviers et les interventions du surdoué six-cordiste John Mitchell, les arrangements subtils, les mélodies facilement mémorisables et la voix veloutée du nouveau venu Rob Sowden, très proche de celle de son prédécesseur du reste, font de " Immortal " un futur classique de l'école néo-prog. Un régal dans un style dont certains pensaient pourtant déjà avoir tout entendu.