Glasgow… La question n’est pas où? La question serait plutôt qui ?
En effet, Glasgow, c’est la ville la plus peuplée d’Ecosse, mais également le patronyme d’un groupe rock français. Mais quelle drôle d’idée ! Pourquoi Glasgow ?
Petite explication : Cris, originaire de Lyon, est à la recherche d’un(e) guitariste lorsqu’il rencontre Sofi durant l’été 2006. Celle-ci rentre justement des îles, la guitare dans ses bagages. Aussitôt rentrée au pays, après avoir quitté Glasgow, elle intègre… Glasgow, le groupe au sein duquel milite Cris comme chanteur. Simple, non ? Suffisait de creuser un peu…
A ses débuts, le duo enregistre quelques démos et deux/trois morceaux pour diverses B.O. mais pas vraiment satisfait du résultat, le binôme décide de s’expatrier à… Glasgow afin d’aller s’abreuver à la source de la britpop. La boucle est bouclée !
L’exil a visiblement boosté les deux compères et « Le sexe des anges », première réalisation de la formation est le fruit de leur émigration au pays du whisky.
Etonnement c’est en français que Cris chante. L’objectif visé n’était donc que purement musical.
Treize titres peuplent ce premier album, tous composés par Sofi, hormis les lyrics, signés Cris. La plume de ce dernier a visiblement trempé dans le cynisme et l’autodérision. Les influences sont de sources diverses et les mots sont réellement un enrichissement. On est bien loin des textes simplistes des ‘grands artistes’ de la chanson française. Riches, profonds, cruels, amusants, graves ou légers, tout est dit avec intelligence et talent. Le choix des mots, le choc des compos ! Car non content de se satisfaire de belles paroles, Glasgow soigne également sa musique.
Les rythmes résolument rock concoctés par l’autre moitié du band apportent un relief certain qui permet d’exprimer au mieux les idées développées. Reposant sur une structure classique guitare-basse-batterie, Sofi enrichit le répertoire de son comparse. Il suffit de se pencher sur « Petit soldat » pour s’en faire une (excellente) idée.
Du bien bel ouvrage assurément qui mérite que l’on suive leur parcours de très près. Car ce cd ne souffre d’aucune faiblesse. Tout est de bonne facture, rien n’est à jeter.
Et si le meilleur groupe de rock français nous venait d’Ecosse ?