Drivé par Chris Martin, compositeur, guitariste, pianiste et chanteur à la voix exceptionnelle, dont le timbre tantôt angélique, falsetto, douloureux ou intimiste, nous rappelle à la fois Thom Yorke et Jeff Buckley, Coldplay vient d'enregistrer son premier album. Et quel album ! Un disque qui dégage une intensité émotionnelle considérable. Mais si la musique évoque, à premier abord, Radiohead, Muse, Travis ou Embrace, au fil des écoutes, elle dévoile une identité bien plus personnelle, en explorant un univers sonore sis à la croisée des chemins de la simplicité et de l'efficacité. Un peu comme si le groupe avait trouvé la formule idéale pour écrire des chansons intemporelles. Le processus de composition y est dans doute pour quelque chose, puisque Coldplay y pose des jalons acoustiques, avant de passer à la mise en forme contemporaine. Chris accompagne d'ailleurs toujours son chant, d'une guitare sèche ou d'un piano, pour interpréter ses chansons. A charge des trois autres d'y injecter toute l'intensité électrique, en tenant compte de cette sensibilité mélodique mélancolique, hymnique (Echo & the Bunnymen ?), capable d'embrasser les accents symphoniques du défunt The Verve, circa " The nothern soul ". Un must !