“Schyzopolis” constitue le troisième elpee de Bo, auteur/compositeur/interprète parisien trentenaire.
Mais qui se cache derrière ces deux lettres ? Hormis Bo Derek, actrice à la plastique superbe qui a marqué les seventies, rien ne transpire quant à l’identité véritable de notre homme sur la toile. Faudra donc s’en contenter et on ne parlera que de sa musique, puisqu’au final, c’est principalement ce qui nous intéresse, n’est-ce pas ?
Bo s’est illustré en 2004 lors de la sortie de son premier album « 323 zap Shangaï baseball ». Bien reçu par la critique, son premier clip « Vegetable » est diffusé sur MCM et MTV. Trois années plus tard, Bo remet le couvert en publiant « Koma Stadium » et un nouveau clip qui cartonne : « Yokohama ». Il est diffusé sur MTV, Virgin TV, France 3... et le net (Youtube).
Intéressant à plus d’un titre, cet artiste mystérieux manifeste un humour très second degré et concentre sa musique sur des rythmes pop/électro. Et le résultat est aussi vivifiant qu’amusant. Mélangeant les langues anglaise et française (parfois dans la même chanson), Bo marie légèreté et consistance dans ses textes.
Inaugurant une série de 12 chansons ‘farfelues’, « Je suis Dieu » annonce clairement la couleur : on va nager en plein délire durant une bonne grosse demi-heure. Et rien à dire, ce titre est un remarquable concentré des ingrédients utilisés par Bo : humour et style !
Seconde plage du CD et actuel morceau promo du disque, « No More Mister Nice Guy » (NDR : excepté le titre, ce morceau n’a strictement rien à voir avec une chanson du vieil Alice Cooper datant de 1973, qu’on se le dise une bonne fois pour toutes) impose une musique rock rétro entraînante. « Lou Reed » est un concentré de bonne humeur et d’humour décalé et là, le parallèle peut être établi, car l’allusion au « Perfect Day » de l’ex Velvet Underground est bien audible.
Agrégeant les styles, Bo décline ses envies, les langues et les hommages aux gens qu’il aime et à qui il vous une admiration palpable : les Beatles (pour la couleur musicale pop), Dutronc père (pour son côté humour décalé) et plus explicitement à Brigitte Bardot et Gainsbourg (« Tokyo ») ou à Tom Jones (« Hello »).
Riche de ces influences, Bo nous sert un album riche et ambitieux où les mélodies sont du plus bel effet. L’instrumentation riche et originale se met au service de la volupté, de la variété et de la folie de ce ‘Bo chanteur’, personnalité plus qu’originale qui mérite que l’on se penche sur son nouveau-né en manifestant autant de curiosité que d’intérêt…
En résumé, jetez-vous sur ce petit bijou de french pop plein de sensibilité et de second degré !