Enregistré à Tenerife, le Helloween nouveau marque une rupture totale avec les désastreux "Chameleon" et "Metal Juke box" ; confirmant que les musicos teutons ont retrouvé cette envie de surprendre, comme à la glorieuse époque des deux "Keepers of the seven keys". Mais qui se souvient encore aujourd'hui du groupe à la citrouille qui marchait dangereusement sur les plates-bandes d'Iron Maiden au beau milieu des années 80 ? Précurseur de la vague ‘true metal’ revendiquée par les Angra, Stratovarius et autre Hammerfall, Helloween n'avait d'autre choix que de sortir un album innovateur et irréprochable sur le plan de la créativité. Pari réussi ! Surtoutaprès un passage à vide qui aura duré près d'une décennie. Pour opérer cette métamorphose, Andi Deris et compères ont fait appel à deux spécialistes de la production et du mixage du rock lourd. Roy Z (Maiden, Halford) et Charles Bauerfeind (Motorhead, Saxon) ont effectué un travail de titan ; si bien que cette nouvelle livraison possède un réel potentiel. Et si on laisse à Helloween la chance de le développer en toute sérénité, la citrouille allemande ne sera plus sujet à plaisanterie dans les mois à venir. Album aux multiples facettes, "The Dark Ride" pourrait bien renvoyer toute une flopée d'imitateurs à leurs études.