La sortie du douzième album studio d'Iron Maiden affole la terre entière ! Celui-ci marque le retour officiel du chanteur Bruce Dickinson, après sept ans d'absence, et un virage solidement pensé pour permettre à la vierge de fer de passer le cap de l'an 2000, comme si rien n'avait changé depuis le split de 1993. Car Blaze Bailey, malgré sa bonne volonté, n'est jamais parvenu à faire oublier le beau Bruce. Si " Brave new world " ne possède pas la force d'un " Number of the Beast ", il n'en demeure pas moins le meilleur effort de Maiden depuis " »Seventh Son of a Seventh son ". Alternant les titres ultra heavy (« Ghost of the Navigator », « The Mercenary ») et les longues plages épiques, parfois proches du rock prog si cher à Steve Harris (« The Nomad »), la nouvelle plaque bénéficie d'une production énorme qui renforce encore l'impact des quelques vrais classiques qui jalonnent ce ‘meilleur des mondes’. Et même si l'emblématique mascotte Eddie se fait de plus en plus discrète sur les artworks du groupe, l'objet bénéficie d'une somptueuse pochette cosignée par Derek Riggs, géniteur du plus populaire zombie de toute l'histoire du rock. Quant à Dickinson, dont le timbre vocal a influencé toute la nouvelle génération de la scène dite de ‘true métal’, on peut légitimement se poser la question de savoir s'il a déjà aussi bien chanté. Un retour avec panache, sur le plan artistique du moins, sans aucune contestation possible. Le british heavy métal, moribond dans les années 90, sort aujourd'hui la tête haute ! Qui oserait parier que Rob Halford ne rejoindra pas les ‘Gods of métal’ de Judas Priest dans les mois à venir ?