Pour fêter ses dix-huit années d’existence, The Dandy Warhols a donc décidé de sortir un nouvel album. Il s’intitule « This Machine ». Ces maîtres de la vague électro-pop-psychédélique remettent une nouvelle fois leur ouvrage sur le métier. Pour mener à bien cette ultime aventure, ils ont reçu le concours de Tchad Blake qui a milité comme mixeur/réalisateur sur les deux derniers opus des Black Keys.
Après avoir encaissé un semi-échec, consécutif à la production de Nick Rhodes (Duran Duran) et malgré la désertion d’une grosse majorité des fans, peu satisfaits, à l’époque, du recours aux nombreuses nappes de synthétiseurs, le combo natif de Portland est parvenu à remettre les pendules à l’heure, en publiant « Odditorium Or Warlords Of Mars », en 2005, et « ... Earth To The Dandy Warhols », en 2008. Cependant, la qualité présente sur les premiers elpees, « Thirteen Tales from urban Bohemia », « The Dandy Warhols come down » ou encore « Welcome to the Monkey House », n’a plus jamais remontré le bout du nez ou alors très épisodiquement.
« This Machine » tente une nouvelle percée après ces deux demi-échecs ou semi-réussites, c’est selon.
Force est de constater que si les Dandy Warhols restent fidèles à leur réputation, à savoir qu’ils ne se soucient d’aucune mode ni de personne pour créer leur musique, le résultat est loin d’être convainquant.
Où sont les directs au foie, les refrains endiablés, les rythmes obsédants, les morceaux qui avaient pour bonne habitude de nous mettre la tête dans le c… ?
Evidemment, la créativité est toujours au rendez-vous mais on est toujours en attente du hit, d’un tube planétaire, de la mélodie parfaite, entraînante à souhait qui ferait même danser sur sa chaise, un tétraplégique…
Pas mauvaises en soi, sans doute même très recherchées, les onze plages peuplant ce nouvel essai s’écoutent sans frémir, sans éveiller le monstre qui est en chacun de nous. Plaisant mais trop prévisible, sans aucune bonne surprise, ce huitième album ne sera qu’une pièce de plus au puzzle des (ex-)maîtres du pop-art.
On fera un petit effort pour épingler un morceau par-ci et un autre par-là, pour ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ou pour ne pas sombrer dans la déprime totale. Sortent donc un peu (si peu) du lot « I am free », une compo légèrement amusante ou « The Automn Carnival », une plage qui possède un petit quelque chose de plus que le reste. Mais faut bien chercher et faire l’effort pour les dénicher…
Comme quoi, rien n’est acquis d’office. On ne peut pas être et avoir été !
Pour avoir assisté à leur concert récemment, j’en ai aujourd’hui l’intime conviction…