La découverte de « Toutes Directions », le 4ème album solo de Bertrand Burgalat, constitue ma première incursion dans l’univers de ce musicien, patron de label (Tricatel), illustre producteur corse (Alain Chamfort, Katerine, Supergrass, Alizée) et électron libre au sein l’univers musical hexagonal, depuis 1987.
L’ami Burgalat possède un univers décalé et légèrement kitsch toujours admirablement mis en son. Il est de notoriété publique que le Français ne chante pas particulièrement bien ; mais sous ses airs de dilettante et de dandy, il compose de la variété française –un peu foutraque– de qualité, quelque part entre la classe de Benjamin Biolay voire d’Arnaud Fleurent-Didier (« Sous les Colombes de Granit ») et l’humour de… Valérie Lemercier (son ex-compagne). L’album regorge de claviers vintage, de nappes de violons ou de vibraphone. Parfois, la formule s’avère pénible (« Sentinelle Mathématique » ou « Très Grand Tourisme ») mais souvent la pop de BB fait mouche (« Bardot’s Dance », « Dubaï My Love ») ! De plus, les textes, écrits par Charles Berling, Barbara Carlotti ou Laurent Chalumeau, naviguent toujours entre humour et mélancolie, renforçant ainsi une charmante dimension bancale… Un artiste pop, chic et anachronique, mais définitivement unique !