Darrel est un vrai Texan. Né à à Dallas en 1952, il est devenu célèbre en exerçant le rôle de chanteur au sein d'Anson Funderburgh & the Rockets et de Ronnie Earl & the Broadcasters. Depuis 1990, il mène une carrière plus ou moins individuelle. Leader du Texas Heat, il a ainsi gravé "Business as usual" sur Back Top en 91 ; puis sous son patronyme "Bluesoul", sur Higher Plane en 96 et "Whole Truth" sur Severn en 98.
Pour concocter " I like it that way ", il a de nouveau accordé sa confiance au guitariste Johnny Moeller. Un fidèle compagnon qui a sévi sur les derniers albums de Darrell ; mais également un musicien qui est responsable d'un album intitulé " Return of the funky worm ", enregistré avec l'ex Red Devils, Paul Size, sur Dallas Blues Society. Et un nouvel opus solo est annoncé sur ce même label.
"I like it that way" s'ouvre sur une bien jolie ballade. Son titre? "You tore my playhouse down". Elle met de suite en évidence les remarquables qualités vocales de Darrell. Embrayant avec "Getaway place", qui laisse tout l'espace à Johnny pour accorder une remarquable partie de guitare. Ballade d'une beauté et d'une fraîcheur rares, " After all " introduit le piano du très doué Benji Porecki, sur fond d'orgue, et débouche sur la voix lumineuse de Nulisch. Et les quelques ballades soul qui s'ensuivent, fixent l'emprunte du chanteur texan. Deux très beaux blues figurent sur l'album. Une interprétation passionnée de "Worried dream" de B.B King. A mon humble avis, la meilleure plage de l'opus. Et le célèbre "Mean old world". Non pas d'Otis Rush, mais de Little Walter. Particulièrement swing, cette version permet à Porecki d'exprimer son talent à l'orgue Hammond. L'album se termine dans le R&B, avec "Trick or treat" d'Otis Redding, qui souligne les qualités de la section rythmique, constituée de Steve Gomez, à la basse, et de Rob Stupka, à la batterie.