L’écume au bord de dents bien acérées, The K ressemble à un monstre hybride. Ce descendant lointain du reptile (NDR : pensez à un Jesus Lizard à la queue frétillante ou encore à un certain iguane au corps élastique) assène directement l’estocade dès les premières mesures.
Nulle place pour un quelconque temps mort ou simplement moribond.
Tout doit être exécuté dans un état d’urgence fiévreuse. Sauf peut-être, les envolées. A étouffer. Bienvenue les claustrophobes...
Né des cendres fumantes de The Kerbcrawlers, la créature instaure un climat sordide, tendu et non dénué d’humour sur un premier album aux sonorités sombres, noise, expérimentales, et en équilibre constant sur le fil du rasoir.
« My Flesh Reveals Millions Of Souls » éructe la bête, et ses âmes semblent frayer avec le démon, dans un ballet sanctifiant le règne du Rock avec de grosses balloches.
La ville de Liège, cité ardente (ainsi définie car bâtie aux portes de l’enfer), accouche donc de ce trio venu pour mieux se répandre comme la lave du Styx sur les flancs de nos tympans écorchés vifs.
Les prestations scéniques furieuses ont assuré au groupe, vainqueur du Concours Circuit (catégorie Rock dur), un statut enviable de psychopathe monstrueux. A voir absolument !
Ca tombe bien, puisque la bête est de sortie cet été. Mais tout d’abord elle investira le Fiacre (NDR : c’est à Liège), ce 25 mai !