Brendan Benson est un artiste complet. Producteur, chanteur, compositeur et musicien il est aussi à l’aise à la guitare qu’à la basse, au clavier, au chant ou à la batterie. Et pourtant, la carrière du natif de Michigan continue de se dérouler dans l’ombre des projecteurs. En participant à l’aventure des Raconteurs, projet qu’il a cofondé en compagnie de Jack White, on aurait pu croire que son destin allait changer. Mais rien à faire, Benson continue de briller dans la zone crépusculaire de l’underground.
Brendan s’est établi à Nashville. Et il vient de publier son nouvel elpee. Un opus de power-pop, style au sein duquel l’Américain excelle et qu’il perfectionne au fil des sorties. Ses disques ? Il les réalise en solitaire. Se chargeant de tout. Depuis l’instrumentation à la mise en forme. Rien, d’ailleurs, ne lui échappe. Bien sûr, il n’a pas l’intention de réinventer le monde musical, mais que ce soit dans l’exercice plus rock ou le registre de la ballade (« Bad for Me »), il a le chic pour torcher des compos contagieuses. Pas toutes, puisque sur les douze plages de ce long playing, on recèle l’une ou l’autre compo plus faible. Notamment, en fin de parcours, comme si l’artiste avait éprouvé des difficultés à terminer ses sessions d’enregistrement. Mais dans l’ensemble, « What Kind of World » tient la route. Rien de bien neuf à l’horizon, cependant. Simplement, Brendan Benson a voulu prendre du plaisir et nous le faire partager…