The Temper Trap avait cassé la baraque il y a un peu plus de deux ans, lors de la sortie d’un premier single intitulé « Sweet Disposition », une plage extraite de leur premier album « Conditions », un elpee qui avait dépassé la barre du million d’exemplaires vendus, un petit exploit pour un premier CD.
Excellente au demeurant tant sur disque que sur scène, la formation originaire de Melbourne n’avait pas réussi à se forger sa notoriété sur le Vieux Continent ; la Perfide Albion faisant, une fois n’est pas coutume, exception à la règle.
En décembre 2009, le combo se produisait à la Rotonde du Botanique, devant un peu plus de 200 âmes, dont quelques ‘fans’ français qui témoignaient d’un bide retentissant enregistré lors d’un concert accordé dans leur pays ; à peine une cinquantaine de tickets vendus outre-Quiévrain ! Dur, dur de se faire une place au soleil !
C’est donc un second ouvrage non baptisé que nous apportent nos kangourous exilés à Londres. Après une première écoute, on constate que ce second effort a sans doute été pénible, voire difficile… On ne retrouve pas de titres ‘directs’ qui pourraient se transformer en hit et par la même accroître la popularité des Australiens.
Bien sûr, leur rock indé est toujours responsable de mélodies délicieuses. La voix de Dougy Mandagi réalise, à l’occasion, encore des merveilles, surtout sur « Miracle », morceau assez (trop ?) tendre et subtil.
Emmené par le premier single « Need your Love », ce second essai manque de force de pénétration malgré quelques bonnes compos : « Trembling Hands » sans doute la meilleure, « London’s burning », « Where do we go from Hell » ou encore « Never again ».
La confirmation attendue n’est hélas pas au rendez-vous. On aurait même tendance à vouloir utiliser le mot régression plutôt que progression dans leur carrière. Dieu sait pourtant qu’ils ont pris le temps de concocter cet opus sans pression ; d’ailleurs, trois années se sont écoulées depuis ce qui restera leur album référence.
Un pas en avant, deux en arrière… Dommage !