Cette fois, il n’y a plus l’ombre d’un doute. L’ex-figure de proue du métal extrême anglais a pris la tangente. Paradise Lost avait pourtant ouvert la porte, au beau milieu des années 90, à la vague métal gothique. Et ses plus dignes représentants (Tiamat, Theatre of Tragedy, Moonspell…) seraient encore réduits aujourd’hui à animer des fêtes dans les maisons de jeunes locales, si le groupe de Nick Holmes n’avait sorti le sublime " Icon " en 1994. Mais nonobstant son passé glorieux, Paradise Lost a décidé de remiser les guitares en arrière plan, pour donner le pouvoir aux machines. Gothique, électronique, parfois new wave, chanté et non hurlé, " Host " est chargé de refrains de toute beauté et sonne plus Depeche Mode que l’album " Ultra ", dernière tentative studio du groupe de Martin Gore. Il a fallu un certain courage au combo pour se couper brutalement de la frange la plus sectaire de ses fans, prenant le risque d’affronter un nouveau public qui ignore probablement tout de son passé death metal. De toute beauté, mais pas franchement heavy !