The North Atlantic Oscillation est un phénomène climatique qui touche le Nord de l’Océan Atlantique, un phénomène qui influe sur le climat de notre hémisphère. C’est également le patronyme d’un excellent groupe issu d’Edimbourg, en Ecosse. Qui a d’ailleurs choisi pour illustrer la pochette de cet opus, une image inspirée par cette manifestation. Et dont la musique colle parfaitement à cette atmosphère. Une atmosphère glacée et éthéré qui règne au long de l’œuvre tout aussi curieusement intitulée « Fog Electric » (NDR : brouillard électrique).
Dense, la brume sonore est alimentée par des nappes de claviers qui se superposent constamment, des nappes infiltrées de tas d’effets spéciaux (reverb, vocodeur, etc.) appliqués aux interventions vocales du chanteur, Sam Healy. Une voix qui me fait curieusement penser à celle de Wayne Coyne, le chanteur de Flaming Lips. Parfois des courants électriques s’invitent, sans crier gare, à l’instar d’« Empire Waste ». Parfois aussi, une boîte à rythmes décide d’imposer son point de vue. Mais dans l’ensemble, malgré les glaciers, le blizzard et paradoxalement les orages, « Fog Electric » baigne au sein d’un climat, ma foi, paisible. A l’instar de « Downhill » ou encore « The Receiver ». Toute une palette de nuances bien rendues par un maître de la mise en forme, Tony Doogan (Mogwai, Super Furry Animals).