Avant qu’ils ne rencontrent le troisième larron de la bande et que le projet Miike Snow ne se concrétise, les Suédois Chris Karlsson et Pontus Winnberg occupaient la fonction de producteurs sous le sobriquet de Bloodshy & Avant. Le duo travaillait alors en compagnie de grandes prêtresses de la pop comme Madonna, Britney et autres Kylie. Les deux hommes ont donc ensuite croisé la route du New-Yorkais Andrew Wyatt, également producteur (Amanda Blank, Spank Rock, …) Deux ans après cette rencontre, en 2009 pour être précis, Miike Snow publiait d’abord un single, « Animal », puis un premier LP éponyme. Deux disques relativement bien accueillis par la presse et la blogosphère. En 2012, le trio revient à la tête de dix nouvelles ritournelles pop rehaussées d’une touche d’electronica.
Emmené par l’imparable single « Paddling Out », « Happy To You » propose une série de morceaux à la production forcément bien léchée (NDR : bénéficiant de trois producteurs aux manettes, il vaut mieux que ce soit le cas) et au potentiel radiophonique indéniable. Mais le trio tente ici une incursion dans le territoire des groupes Pop de stade. Et c’est là où le bât blesse. Ainsi, « Archpelago », « Devil’s Work », « The Wave » et ses ‘oooh ooh’ ou encore « God Help This Divorce » auraient tant fait bander Chris Martin qu’ils auraient tout aussi bien pu figurer sur le « Mylo Xyloto » de Coldplay. Les véritables réussites de ce « Happy To You » se comptent sur les doigts d’une main tranchée en deux, à savoir « Pretender » et « Paddling Out ». La présence de Lykke Li sur titre (« Black Tin Box ») n’ajoute aucune valeur au reste de la galette. Un disque tout à fait anodin.