Ce n’est pas tout à fait du blues urbain, même si le groupe bostonien reconnaît pour influences majeures John Lee Hooker, Bo Diddley, Screamin’ Jay Hawkins et Robert Johnson. Ni du rap. Nonobstant les fortes injections de hip hop dans ses roots. D’ailleurs, la musique de G Love & Special Sauce est beaucoup plus hybride. A l’instar de Beck. Surtout lorsqu’elle flirte avec le funk et le jazz. Mais en moins déjantée, en plus cool. Pour enregistrer ce " Yeah, it’s that easy ", le combo a décidé de se passer des services de Jim Dickinson, le sorcier de Memphis, préférant prendre le risque de s’autoproduire, plutôt que d’être saigné à blanc. Ce qui ne l’a pas empêché de recevoir le concours de grosses pointures, telles que Doctor John, Chuck Treece et King Kane. Et le résultat n’est pas mal du tout, même si on regrettera l’absence de cuivres et de banjo, qui apportaient une touche typiquement louisianaise sur l’album " Coast to coast motel "…