Tout comme Stereolab, Quickspace, orphelin de son Supersport, puise ses influences majeures dans la krautrock de Can et de Neu. Mais si leurs mélodies rampantes épousent basiquement un groove hypno répétitif, elles ne sont certainement pas rétives au monde extérieur. Et sûrement pas au psychédélisme de Spacemen 3, voire de My bloody Valentine, au grunge de Nirvana, à l’exotisme cher à Laïka, l’ambient de Brian Eno, la lo fi de Swell, le métal cosmique hawkwindien et la bande sonore cinématographique enniomorriconesque. Ce qui permet au quintette londonien de vagabonder au gré d’une inspiration souvent débridée, certainement originale, issue de la plume d’un certain Tom Cullinan. Ex Faith & Healers, il cumule les fonctions de compositeur/lyriciste/guitariste, mais également de chanteur. Rôle qu’il partage avec Nina. Autre atout féminin, Quickspace peut compter sut la présence de Wendy au violon. Autrefois confinée dans un rôle de musicienne de studio, elle avait notamment participé aux enregistrements de Balaam & the Angels. Si ce " Precious feeling " s’ébroue suivant un train de sénateur, au fil des fragments, les compositions prennent de l’ampleur, pour atteindre avec l’instrumental " Good bye precious mountain " un sommet dans l’art de la mélodie atmosphérique…