Difficile d’être plus prolifique que Stereolab. En fait, depuis sa formation, en 1992, le groupe a enregistré neuf albums officiels, une volée de singles, parfois exclusivement gravés sur vinyle et quelques cassettes, le plus souvent destinées aux inconditionnels et aux collectionneurs. Suivant sa bonne habitude, le combo explore de nouveaux horizons sonores. Bien sûr, les spectres de Faust, de Neu, donc du ‘krautrock’, sont toujours bien présents. Mais ce " Dots and loops " est imprégné par la musique traditionnelle brésilienne. Par celle d’Astrid Gilberto ou de la samba. Mais plutôt par son magnétisme, son mystère, sa magie. Au fil de l’album, qui compte quand même 66 minutes, on a l’impression d’être envoûté par une force indéfinissable, obscure, irrésistible. Une force à laquelle il est de plus en plus difficile de résister. Qui envahit totalement votre esprit, ne vous laissant, en bout de course, que cette drôle d’impression de vertige. John Mc Entire de Tortoise et Andi Toma de Mouse On Mars sont également de la partie. Le plus souvent aux arrangements, à la production et aux bidouillages. Pas étonnant que ce disque flirte tellement avec la musique synthétique. Pop bien sûr ; le sens mélodique jouant toujours un rôle déterminant dans la musique de Stereolab. Néo-muzak !