Après sept années de silence, les Steppes sont de retour. Un quatuor américano-irlandais qui s’est toujours distingué par un goût très prononcé pour la musique du passé. Celle des sixties en particulier. Aussi bien pop que rock. La plus éclectique possible. Depuis les Moody Blues aux Byrds, en pasant par The Cream, les Yardbirds, et bien sûr les Beatles. Notamment à cause de l’approche très ‘skiffle’ des drums. " Reckless, fearless, hopeless ", flirtant même carrément avec le charleston. En outre, la formation possède deux excellents chanteurs, qui utilisent parfois leurs voix avec un léger reverb, apportant une coloration encore plus authentique à leurs compositions. Seule concession aux seventies, " Lord of the trance ", plus floydien circa " Meddle " que nature. Cependant, n’essayez pas de taxer ce " Steppes " de revivaliste. Parce que leur sens mélodique est franchement contemporain, subrepticement comparable à celui de Cast, sans pourtant se révéler britpop. Enfin, en épilogue, ce disque recèle une très jolie chanson, minimaliste, intimiste, limitée à la guitare sèche et à la voix, interprétée un peu à la manière de Donovan, " Potter’s wheel "…