Fin 96, le leader du défunt et regretté God Machine, Robin Proper Sheppard commettait un premier elpee, " Fixed water ". Pas tout à fait en solitaire, puisqu’il avait bénéficié du concours de quelques collaborateurs ; et notamment des musiciens d’Elevate, de Ligament et d’Oil Seed Rape. Question sans doute d’exorciser la douleur éprouvée par la mort de son ami et compère, Jimmy Fernandez… Un album trop peu apprécié à sa juste valeur, nonobstant des vertus mélancoliques qui avaient tant plu aux aficionados de Smog, Palace, Sparklehorse, Mark Kozelek, Mazzy Star et consorts. Avec " The infinite circle ", Robin semble être parvenu à faire le deuil de son passé. Ce qui ne veut pas dire que ses compositions soient moins profondes, mélancoliques ou élaborées. D’ailleurs, sur cet opus, il est entouré d’une bonne dizaine de musiciens, parmi lesquels on retrouve un violoncelliste, un violoniste et des cuivres. Mais surtout, elles ne sont plus atteintes par cette sorte de sinistrose ambiante, qui recouvrait les compositions d’une véritable chape de plomb. D’ailleurs, ici, certaines d’entre elles sembles aussi aventureuses que celles d’Ed Kuepper, alors que d’autres marchent sur les traces de Red House Painters lorsqu’elles ne revisitent pas le psychédélisme d’Echo &The Bunnymen circa " Heaven up here ", comme sur les remarquables " Every day " ou " The river song ". Un must !