Ce Mandrake là n’a rien à voir avec la bande gothique allemande. Il s’agit ici d’un quatuor italien mené par un certain Giorgio Mannucci. Son domaine de prédilection, le folk. Un folk poppy à la Yodelice ou Noah and The Whale. Et donc un folk assez standard, sans être complètement indigeste. Le genre de disque que l’on s’envoie à la va-vite ou qu’on met en fond sonore pour faire plaisir à la copine ou la petite sœur qui ne quitte jamais son T-shirt Mumford & Sons. L’avantage de ce « Zarastro », c’est qu’il met de bon poil même après une journée de merde. Un antidote dont les constituants essentiels s’intitulent « Time », « You’re Not Here » et « Uncertain Moment ». Mais le produit contient également quelques ingrédients superflus dont l’effet indésirable principal est de provoquer une sensation inéluctable d’ennui profond (« The Evil Meeting », « Soft Temple »). Absorbé à faibles doses, l’anesthésiant de Mandrake devrait esquisser un léger sourire sur le visage de ses consommateurs.
Aucun risque d’addiction n’est à signaler.