Faute de Guided By Voices, des formations telles que Sebadoh ou Pavement n'en seraient encore nulle part aujourd'hui. Faut dire que GBV émargeait déjà à la lo fi lorsque Steve Malkmus et Lou Barlow étaient encore en culottes courtes. Pourtant, Robert Pollard, le leader du groupe, n'en tire aucune vanité, estimant que Jad Fair et Godz avaient exploré ce courant musical, bien avant lui, et plus précisément vers 1967. Venons-en donc à " Mag earwhig ", le nouvel opus du combo yankee. Probablement l'opus le plus hi fi réalisé par la formation, à ce jour. C'est vrai qu'en dix ans d'existence, il a commis une bonne dizaine d'elpees aussi différents les uns que les autres. Fondamentalement créatif, GBV n'en a pas pour autant ses propres sources d'inspiration. Qu'il puise chez les Beatles, les Byrds, Big Star et Blue Oyster Cult. Et on peut encore s'en rendre compte sur les compositions de ce disque, à la fois torturées, chatoyantes, mélancoliques, fragiles et même volcaniques. Harmonies vocales sucrées, mélodies contagieuses, cordes de guitare capricieusement, sournoisement, onctueusement psychédéliques (Syd Barrett ?) ; tout un ensemble de caractéristiques qui feront de ce " Mag earwhig ", un des meilleurs albums de l'année 1997. C'est une certitude !