Formé en 1982, le trio glaswegien reconnaissait, à l'origine, pour références majeures, TV Personalities, les Membranes et surtout le Velvet Underground. Au fil du temps, la formation a digéré ses influences pour devenir elle même prophète effacé de la vague noisy. Celle des Jesus & Mary Chain, Primal Scream, Vaselines, My Bloody Valentine et consorts. Aujourd'hui, les Pastels continuent de militer au sein de la zone crépusculaire de l'underground. En tournant le dos au temps et aux modes. Préférant cultiver une imagerie de la nostalgie, à l'aide d'une musique rafraîchissante, minimaliste, réduite à des accords de guitare fragiles, acidulés, des accès de basse sinusoïdaux et des drums ouatés, texture fantomatique au sein de laquelle se promène le vocal négligemment fendillé de Stephen. Une musique dont l'intensité émotionnelle permet au combo d'évoluer loin des couleurs criardes des succès aussi tapageurs qu'éphémères...