Ce n’est pas la fin pour Caesaria…

Thomas, Louis et Théo ont tissé leurs liens dès l'enfance, autant sur la pelouse du club de foot qu’autour du son. C’est la scène qui devient leur terrain de jeu favori, et ça se voit : leurs ‘live’ électrisent les corps et marquent les cerveaux au fer rouge.…

logo_musiczine

Meril Wubslin fait ça… et dans la langue de Molière…

Fondée en 2010 par Christian Garcia-Gaucher (BE/CH) et Valérie Niederoest (CH), Meril Wubslin est une formation belgo-suisse dont la musique est décrite comme lo-fi-folk-sci-fi-psyché-transe. Duo à l’origine, elle est passée à un trio en 2015, à la suite de…

Langues

Trouver des articles

Suivez-nous !

Facebook Instagram Myspace Myspace

Fil de navigation

concours_200

Se connecter

Nos partenaires

Nos partenaires

Dernier concert - festival

Vive La Fête - 11/04/2024
Manu Chao - Bau-huis

The Enemy chorus Spécial

Écrit par
&

Des violons s’affolent avant de se faire ensevelir par des beats intergalactiques. Des vocalises aux refrains entêtants croisent des cuivres assassins et la tension monte en flèche, figeant le ton d’un opus ‘bleu nuit’ agréablement psychédélique. Le nouvel album creuse ainsi en profondeur la pop nocturne du précédent « These were the earlies », où planaient sans rupture les atmosphères des Spiritualized, Mercury Rev et Grandaddy ; mais si elles trouvaient à l’époque public surpris et conquis, leur juxtaposition sous compromis laisse ici plus sceptique. « The enemy Chorus » fait ainsi exploser en éclectisme ce qu’il laisse fondre en cohérence. Un son à la fois plus électronique et plus progressif qu’auparavant, s’y emmêle les pinceaux avec des harmonicas-western, pianos-cabaret, cuivres-fanfare, orgues baroques et percussions tribales. Si par cette instrumentation puissante et variée (partagée entre 16 musiciens), The Earlies confirme sa folie des grandeurs, il court aussi le risque de s’effilocher dans cet ‘essayisme’ lunatique. Le premier morceau s’ouvre ainsi sur une vibration futuriste en fond étoilé, annonçant à grand fracas le lancement d’une mission d’espionnage dans l’espace. Puis curieusement, le vaisseau atterrit en plein cabaret, où de nerveux piano font planer les ombres excentriques des Dresden Dolls (« Burn the liars »). Contemplatifs par delà les hublots, suivent quelques ballades, légèrement hors propos lorsqu’elles empruntent la formule folk sur guitare classique et harmonica feutré (« The ground we walk in »). D’incongrus interludes qui paraissent suspendus dans le vide, comme pour mieux mesurer l’ampleur de l’abysse ; tel ce « Foundation and earth » tout en cuivres et en fanfare, semblant taillé sur mesure pour détendre une atmosphère toujours sur le qui-vive. En somme, le quatuor anglo-américain aligne ici une succession  d’atmosphères argentées qui se font et se défont au gré d’humeurs krautrock improbables. Sans véritable fil d’Ariane, « The Enemy Chorus » est à prendre comme autant de micro expériences où anxiété et excitation se donnent indéfiniment la réplique. Car entre les trêves, l’album est niché au creux d’une tension à fleur de peau que chaque morceau semble viser à amenuiser délicatement puis faire exploser en poussières d’étoiles. Souvent étrangement captivant, parfois obscur et indigeste, « The Enemy Chorus » s’écoute avant tout comme la bande son d’un périple dans l’espace ; reste à affoler son imagination pour y poser un récit assez fou.

Informations supplémentaires

  • Band Name: The Earlies
  • Genre: Pop/Rock
  • Label Prod: Gronland / Rough Trade
  • Date: -0001-11-30
  • Rating: 4
Lu 1520 fois