Depuis que les musiciens de Pearl Jam ont enregistré un album en compagnie de Neil Young (" Mirror Ball "); et puis surtout ont suivi le Canadien, l'an dernier, pour mener à bien une tournée mondiale, la presse spécialisée porte un regard totalement différent sur la formation de Seattle. Assimilé, à tort, au mouvement grunge, le quintette réussit même aujourd'hui à défier le temps et la mode. Sur ce " No code ", seuls les popcore " Mankind " (Sugar? Hüsker Dü? Green Day?) et le crazyhorsien " Smile " transpirent des références plus ou moins nettes. Le reste nous entraîne dans un périple âpre, malveillant, angoissant, au sein d’un rock déchiré par la fureur et la passion. Un périple au sein duquel Eddie Vedder, redevenu maître à bord, charge chaque mot, chaque syllabe, chaque phrase d'émotion, d'amertume et de tourment...