Non non, Arno Santamaria ne nous vient pas de l’autre versant du Mont Blanc, même s’il est vrai que son identité pourrait laisser penser le contraire. Arno est bel et bien français pur jus. Né en 1978, dans le Val d’Oise, c’est à 34 ans qu’il nous propose sa première œuvre majeure.
« 1362 », c’est quoi ? Une date ? Non vous n’y êtes pas… C’est un petit merci aux 1362 personnes qui ont financé la production de son album via le site en vogue du moment ‘My Major Company’ (Grégoire, Joyce Jonathan, Irma, …) Faut dire que le gaillard a quasiment dû affronter le parcours du combattant pour y arriver !
Après quelques années de galère, il entre enfin en possession de la somme nécessaire pour entrer en studio et, sous la houlette de Vic Emerson (Bashung) ou encore Thomas Bloch (Radiohead, Gorillaz), il met en boîte les 12 chansons de ce premier long playing. Nous somme alors en février 2011.
A l’écoute de ce premier ouvrage, on ne peut que rester admiratif. Tout y est, beaux mots, belle voix, partitions et arrangements remarquables. Arno a du talent, c’est une évidence.
Sincère, authentique, émouvant, Arno joue sur la corde sensible, transmet bien dans ses textes ce qu’il vit, voit, ressent. Il parle de lui et c’est un concentré d’émotions qu’il nous dévoile. C’est Léo Ferré qui est à l’origine de son amour des beaux textes. Pas étonnant, dès lors, qu’il développe une même force dans ses mots, est toujours à la recherche de la bonne formule. A l’image d’un Bertrand Cantat (qui aurait pu être l’auteur de quelques titres) et par son tout petit côté violent, ses paroles nous bousculent, nous accrochent et font mouche. Du grand art !
Le tout sur des musiques riches, envoûtantes qui créent une atmosphère sublime, une intensité pleine de charme, de fraîcheur. Arno est visiblement amoureux des guitares car, à l’instar d’un Neil Young, toutes ses compos en sont magnifiquement imprégnées.
Un album sublime pour un magicien des mots et des maux. Quand l'émotion se décline en musique et en chansons, il en résulte un album riche porté à bout de voix et de cœur par un Arno Santamaria troublant de sincérité, d'authenticité et de charisme.
Attention, talent !