Les Bopcats sont issus de Richmond en Virginie. Il y a plus de trente années que ce groupe de rockabilly écume les bars de la côte Est des USA. Leurs premiers enregistrements datent de 1984. Il s’agit de vinyles. Mais également de ‘démo tapes’ et de cassettes. La formation est toujours active et continue de se produire en live. Sous la forme d’un trio. Réunissant le guitariste Linda Fralin, le drummer Paul Hammond et le contrebassiste Steve Hudging. Ils se partagent les vocaux. Leurs idoles ? Sans surprise, elles répondent au nom d’Elvis Presley, Eddie Cochran, de Chuck Berry, Jerry Lee Lewis et autres rockers de la grande époque!
Cette collection retrace 25 années de carrière, à travers onze compositions originales et six reprises. Les Bopcats nous replongent au cœur des 50’s, période qui a vu éclater ce style toujours au goût du jour, le rock'n'roll ! Au cours des premières années, Gary Fralin, le frère de Lindy était préposé au piano. Un instrument qui apportait une plus grande diversité aux morceaux, et surtout cette couleur ‘Jerry Lee Lewis’ à l'ensemble.
"Don't want to be alone" ouvre les hostilités. Le tempo est vif. Le son impeccable et en particulier les sonorités des guitares. Une ouverture souveraine. "Dark train" maintient le rythme, toujours soutenu par les interventions échevelées de Gary au piano. Le Néo-orléanais Dave Bartholomew signe "Who drank my beer", une plage au climat bien plus blues et R&B. Le quartet est ici rejoint par un autre frère Fralin, John. Il se débrouille également très bien aux ivoires et incite Lindy à prendre un envol sur les cordes, dans un style jump d’excellente facture. Blues enlevé, "Broke down" est contaminé par le country rock. A cause de la pedal steel de Lindy qui alimente la piste. Ce dernier est épaulé par John ‘Sparkly’ Otte qui double au chant et au sax ténor sur "All I need", tout en célébrant un retour au rock'n'roll. Brad Tucker est passé à la basse acoustique sur le rockabilly "Wheels of mine", un titre chanté par les frangins Fralin. Trois reprises sont absolument superbes. Tout d’abord le "Red Cadillac" de Robert Gordon. Ensuite le "Ventilator blues" des Rolling Stones, un cover qui adopte un tempo plus cool. L’intensité du blues dispensée par Fralin nous entraîne dans une atmosphère digne de Howlin' Wolf. Et enfin, sans surprise, le "Marie Marie" de Dave Alvin. A cet instant, on ne peut que penser aux Blasters, passés eux, à la postérité. Caractérisé par son riff très ‘stonien’, "Sweet thing" se distingue également par le piano barrelhouse de Gary, une compo renforcée pour la circonstance par les saxophones et les vocaux. "Life of crime" baigne également dans un même climat. Gary s’y réserve l'orgue. Manifestement, la musique des Bopcats était en pleine phase d’évolution. Remarquable titre aux accès de guitare réverbérés, "Jenny Jenny" lorgne vers les Paladins. Jusqu'au terme de l’opus, les Bopcats jurent fidélité au rock'n'roll. A l’instar de l’adaptation du "Get rhythm" de Johnny Cash et d’"On a roll". Parfois, cette formation me rappelle les Flamin' Groovies, un band que j'ai toujours adoré! Et ne vous trompez pas de Bopcats ! Pourquoi ? Dans l’univers du rockabilly, c’est un patronyme courant. Il en existe d’ailleurs un spécimen en Finlande, aux Pays-Bas, au Canada et même dans l’Oklahoma…