En 2007, cette formation rémoise naissait sous le patronyme de The Bewitched Hands on The Top of our Head. Un peu long quand même. Depuis, elle a décidé de raccourcir son nom. Faut dire que vu le succès rencontré par leur premier album, « Birds & Drums », les Champenois avaient tout intérêt à opter pour une dénomination plus facile à mémoriser. En outre, depuis 2010, le groupe est devenu un des poulains des Inrockuptibles. Non seulement il a décroché le prix du CQFD (‘Ce Qu’il Fallait Découvrir’), mais il a également eu la chance de participer au festival des Inrocks. Une belle carte de visite, il faut le reconnaître. Mais ce coup de pouce, la band le mérite amplement, car il est devenu un des groupes-phare de l’indie-pop hexagonal.
Leur second long playing s’intitule « Vampiric Way ». Tout comme sur leur premier essai, le combo français continue de puiser ses influences dans la quintessence de la scène américaine, au sens le plus large du terme (NDR : aussi étasunienne que canadienne).
« Westminster » ouvre l’elpee. Un tube en puissance. Une compo lyrique, introduite par des accès d’orgue et enrichie de chœurs mixtes, rappelant manifestement Arcade Fire. Progressivement, les plages sont davantage contaminées par les synthés. A l’instar de « Word Can Let You Down » qui lorgne manifestement vers MGMT. Et si Tilly and the Wall hante « Let Me », à cause de ses harmonies vocales féminines, « Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! » affiche un côté disco-kitsch qui ne dépareillerait pas chez Yeasayer. Toute une liste de références, ma foi, fort intéressantes, qui démontrent que nous sommes en présence d’un groupe doté d’un énorme potentiel…
The Bewitched Hands se produira au Botanique le 13 décembre.