Sukilove aime le rythme et a décidé de s’en servir pour enregistrer ce « Drunkaleidoscope », leur nouvel album. Deux drummers ont ainsi participé aux sessions : Stoffel Verlackt et Helder Deploige ! Cet opus ressemble à un kaléidoscope sonore, au cours duquel l’ouverture d’esprit d’un Talking Heads rencontre la rage de Japandroids, tout en invitant le jazz mutant ainsi que des reliquats d’électro et de hip hop. Tout un programme ! Ce groupe belge –à géométrie très variable– est dirigé par Pascal Deweze (que l’on a déjà aperçu chez Metal Molly et Broken Glass Heroes). Et « Drunkaleidoscope » constitue son troisième opus.
Difficile de décrire en quelques lignes la musique de cette formation unique en son genre. C’est sûr, elle est expérimentale. Ainsi « Calm » vampirise judicieusement Spoon, le très drôle « Beatlesnake » (‘I’m a Beatlesnake, I’m a Beefheartsteak, Gainsbourgfake, Beach Boycake…’) lorgne vers la forme la plus pop de Battles, « Somehow Someday » butine généreusement Pollen alors que « Lancelot » évoque plutôt l’univers de Rafter. Bref à l’instar de son titre, « Drunkaleidoscope » part dans tous les sens. Sur cet excellent elpee, Sukilove féconde une pop mutante aux frontières floues mais passionnantes. Etonnant !
Sukilove se produira ce 21 novembre au Charlatan de Gand, le 7 décembre au Trix d’Anvers et le 12 janvier à De Grote Post à Ostende.