Chez Unwinding Hours on retrouve les ex-Aereogramme Craig B. et Iain Cook. « Afterlives » constitue leur second opus ; il fait suite à un elpee éponyme publié en 2010. Chez le duo écossais, Craig se réserve les vocaux et Iain les guitares, les deux musicos se partageant les autres instruments.
Découpé en 10 plages, le long playing s’ouvre par deux titres plus shoegaze, « Break » et « I’ve loved you for so long ». Tout en contrastes, les compos sont traversées d’interventions de cordes de guitare tintinnabulantes, stimulées par une ligne de basse mélodieuse, aventureuse, reptilienne, et puis raffinées par la voix limpide, angélique de Craig, soutenue par des chœurs astraux, sur le second morceau. Passé ces deux pistes, l’ensemble de l’œuvre pénètre dans un univers sonore plus atmosphérique. Les claviers sont de plus en plus présents. Tant les synthés que le piano. Solennel, martial ou ténébreux, le tempo (drums, boîtes à rythmes) accentue ce sentiment de mélancolie. Les cordes de guitare se fondent régulièrement dans l’ensemble, et lorsqu’elles remontent à la surface, ce n’est jamais pour très longtemps. Unwinding Hours alterne alors titres plus minimalistes et pistes élaborées en couches, parfois même enrichies d’arrangements somptueux (NDR : le final « Day by day »). Deux exceptions qui confirment la règle, le plus puissant « Wayward », caractérisé par son final explosif. Et le plus électro, voire indus (Ultravox ? John Foxx ?) « Skin on skin ». Une constante quand même : la superbe voix de Craig et puis les textes, truffés de références bibliques. Pourquoi pas ?