Si Katy Perry et Zooey Deschanel s’envoyaient en l’air en poussant la chansonnette, leur divin enfant aurait toutes les chances de s’appeler Kimbra. Inconnue au bataillon il y a un an et demi, elle doit sa soudaine exposition médiatique au tube « Somebody That I Used To Know » de Gotye, à qui elle est redevable d’une fière chandelle. Quoique...
« Vows », publié en 2011 dans son Australie natale, s’est frayé un chemin jusqu’en Europe plus d’un an après sa sortie, profitant du succès du morceau mentionné plus haut. Un bien maigre argument de vente, le premier LP de la demoiselle étant loin de répondre aux attentes. Ecoutés séparément, les singles « Settle Down », « Cameo Lover » ou « Two Way Street » sont à priori construits autour d’une pop des plus avenantes. Mais c’est lorsque l’on s’attarde sur toute la longueur de l’œuvre que l’on se rend bien compte du peu d’intérêt de la plaque.
Le joli timbre de voix qui faisait éclater la vérité dans « Somebody That I Used To Know » est, ici, totalement indigeste. Si bien que s’enfiler les treize morceaux d’affilée s’apparente à une séance de flagellation auditive, tant la chanteuse ne semble pas savoir comment doser ses envolées verbales. Elle en use et en abuse, au point de saboter l’entièreté de « Vows », un disque à des milliers de lieues de la pop subtile que la série de singles déjà publiés pouvait laisser entendre. Grosse déception.