Patriiiiiick est de retour !
L’homme aux multiples casquettes, chanteur, acteur, champion du monde de poker, membre des restos du cœur et j’en passe et des meilleures revient à la chanson. Passant d’une activité à l’autre avec un égal bonheur (surtout le sien), ce ‘gendre idéal’ nous a concocté son sixième album studio depuis l’entame de sa carrière. Gentils, nous passerons sous silence son premier disque « De face », passé quasi inaperçu en 1987. Par contre, « Alors regarde », publié en 1989, marque ses véritables grands débuts ; sans aucun doute ce qu’il a fait de mieux.
« Lequel de nous » débarque 23 ans plus tard. Statistiquement, il grave donc un nouvel opus tous les quatre ans et demi, à peu de chose près. Entre deux films, trois concerts et quatre parties de ‘cartes’, faut malgré tout le faire. Oui, mais faire quoi ? Il ne suffit pas d’être sympa, d’avoir une belle gueule, de mettre les médias dans sa poche, de passer pour le grand défenseur du peuple juif (n’est-ce pas Dieudonné) pour se voir décerner un prix. Encore faut-il qu’il y ait du contenu, des mélodies qui marquent.
Hélas, trois fois hélas, on est loin du compte. A 53 ans, Bruel nous ressasse son histoire, son passé. Tout n’est quasi que nostalgie dans ses nouvelles chansons. Une fois ça peut encore passer ; mais un album entier, ça sent le réchauffé…
Là où « Place des grands hommes », tout en foutant (déjà) le blues, amusait quand-même par une mélodie et un refrain de qualité, rien parmi les 14 nouveaux titres ne donne l’envie d’écouter une seconde fois ce disque une fois arrivé en fin de piste.
Triste constat que de s’apercevoir que Maurice Benguigui, de sa véritable identité, n’est plus que l’ombre de ce qu’il a été. Trop vite, trop haut, trop beau, trop… un peu de tout ! Dur, dur de se maintenir. Vivre sur ses acquis ne dure qu’un temps. Et à force de tirer sur la corde, elle finit par péter.
Put*** que c’est dur de vieillir. On se répète, on ennuie, on fatigue. Bref, on radote…
Allez, retourne jouer aux cartes, Vieux. Là au moins, personne ne parle !
Mais, aucun doute, « Lequel de nous » va cartonner dans l’Hexagone car, évidemment, on ne touche pas à une icône comme Bruel. Et puis Drucker et compagnie vont à nouveau dérouler le tapis rouge pour l’homme qui sait parler ‘avec son cœur’ aux français.
Pfff, c’est d’une tristesse affligeante !