Indigestion nocturne n’est pas synonyme de terreur nocturne…
Salmigondis improbable de sonorités datées et surjouées, surmontées d’un theremin hanté par un fantôme de l’opéra tôt ou tard démasqué par Scoobidoo et sa bande, ce disque est simplement horrible.
« Monster » en plage d’ouverture, fruit d’une rencontre hasardeuse entre Kraftwerk et Jean Michel Jarre imbibé de naphtaline, se décline en trois versions, dont les Remixes de Ash Wednesday et d’Antoni Maiovvi’s sont sans nul doute les seules exceptions positives à retirer de cette plaque.
Il y a pourtant matière à s’interroger quand les premières mesures de « Laser For Eyes » se dévoilent. Mais l’incurable Miles Brown et ses solos abjects autour de son antenne transformée en diva de pacotille finissent très tôt de nous convaincre de passer rapidement à la plage suivante.
Déjà passablement excédée par quelques mélodies synthétiques dignes d’un ascenseur galactique, notre attention finit par s’écrouler définitivement quand le virtuose du theremin s’attelle à donner voix à des compositions passablement bancales.
Comme si Nagui invitait simultanément sur son plateau la Castafiore et l’OMD dernière mouture.
Le final de « Meteor Shower » en gerbe magnifique d’auto-complaisance et l’insipidité d’un « Somnabulist » guidé du bout du doigt par cet horrible organe anal(ogique) finissent de m’achever ; ainsi que je salue mon courage d’avoir tenu bon tout au long de ces trente-huit minutes d’infamie.