Comme préambule à la composition de « Self-Initiation », leur premier album, les membres d’Ascetic ont probablement trimé comme des dingues lors d’un stage intensif chez Joy Division et Depeche Mode, tant la couleur sombre de leur musique se réfère à ces illustres formations. Depuis Melbourne (Australie), le batteur Damian Coward (Heirs) et ses acolytes tissent des ambiances ténébreuses qui rappellent les plus belles heures de Dead Can Dance, voire de Swans. Hanté par une voix d’outre-tombe, l’univers sonore est secoué par des rythmes martiaux portés par une basse tellurique. En outre, dans leur musique, on décèle une pointe de post-punk et de métal qui les différencie de l’approche plus pop des Ecossais de The Twilight Sad voire des New-yorkais d’Interpol. Sans surprise les paroles abordent de joyeux sujets tels que la maladie ou la solitude, accentuant ce sentiment de claustrophobie qui vous envahit à l’écoute de cet opus. Trio ascétique et glacial, peut-être, mais loin d’être dénué de charme et aux qualités mélancoliques évidentes…