Arno a presque l’âge de la retraite. Il est d’ailleurs né le 21 mai 1949, à Ostende. Et depuis plus de 30 ans, il intrigue et interpelle. Notamment à cause de son plaidoyer pour la société multiculturelle. Bourgmestre nocturne de Bruxelles et parrain non reconnu de la pop belge, soutenu par son fidèle bras droit, Serge Feys, depuis 1979, il semble pourtant hanté par une éternelle jeunesse. Et ses prestations ‘live’ en sont les plus belles illustrations. Car s’il a publié 5 elpees studio, au cours des 10 dernières années, ce sont ses disques immortalisés en public qui se sont révélés les plus intéressants. Pas que ses derniers essais soient de mauvaise facture, mais parce qu’ils soufflent à la fois le chaud et le froid.
N’empêche, on identifie immédiatement une chanson d’Arno. Contagieuse, rafraîchissante, dynamique, croustillante, intimiste ou humble, elle est reconnaissable entre mille. A cause de sa voix. Défraîchie, profonde et qui sent le vécu.
« Future Vintage » fait suite à « Brusseld », paru en 2010. Une œuvre sur laquelle il chante tour à tour en anglais, en français ou dans un dialecte ‘brusselostendais’. Arno en est revenu à son rock à la TC Matic sur « Show of life », « Die en lie » et « I don’t believe ». Enfin, du rock teinté de blues et de funk. Qui groove si vous préférez. Les rythmes sont percutants, puissants et excitants. Arno nous réserve même un énième remix de son classique, « Olalala ». Ce qui ne l’empêche pas de se replonger dans le vaudeville, à l’instar de « Quand les bonbons parlent », « Chanson d’amour » et « Dis ça à ma femme ».