Une bonne blague à réserver a vos copains, surtout s'ils sont aficionados de Neil Young. Vous leur annoncez la sortie d'un album inédit de Neil Young. Une sorte de bootleg officialisé, issu de bandes démos poussiéreuses retrouvées quelque part dans une cave (ou un grenier) quelconque. Vous leur faites alors écouter quelques chansons de ce "Who cares about hookers", sans même vous soucier de la sélection des titres ; mais par précaution en n'exhibant pas la pochette. C'est d'ailleurs l'expérience que nous avons tentée à plusieurs reprises. Tout y est, même le timbre vocal gémissant, les chœurs, sans oublier le savant dosage entre ballades acoustiques, ‘harvestiennes’, écorchées par un harmonica fiévreux et les morceaux sculptés dans l'intensité électrique. Le titre maître bénéficie même de somptueux arrangements symphoniques. Il faut croire que Peter Arnout et ses Dry Livers sont des accros du loner. Nous ne nous imaginions d'ailleurs pas qu'un groupe, belge de surcroît, eut été capable un jour de réaliser un semblable exploit, sans même effectuer la moindre reprise. M'enfin, pour l'originalité, ils repasseront...