A force d'entendre parler de ce quatuor gallois, nous nous demandions si nous n'allions pas hériter d'un hype monté de toutes pièces par la presse insulaire. Il est vrai qu'en ne comptabilisant que deux singles à son actif, il était plutôt difficile de se faire une idée exacte du potentiel de ce groupe. "Olympian" ne nous a cependant pas déçus. Mais pas davantage émerveillés. Un bon album, mais qui est indéniablement influencé par les Smiths. Or, si en 1983 le groupe de Manchester était par définition novateur, celui de Watford ne peut l'être. Ce qui ne devrait cependant pas empêcher cet opus de faire un tabac.
"Olympian" est découpé en onze chansons flamboyantes, hymniques, harmonieuses trempées dans la pop insulaire la plus contagieuse. Onze fragments de glam pop dynamisés par les envolées de cordes de guitare mercuriale, instillés insidieusement de claviers ‘hammond’ et raffinés par le vocal vibrant, lascif, arrogant de Martin Rossiter, dont le timbre navigue quelque part entre John Watts (Fisher Z) et Morrissey (of course!) Onze chansons dont la poésie contemporaine aborde des sujets aussi brûlants que le suicide, le viol, l'anorexie, la violence et la politique. Un excellent opus, à défaut d'être original!