Au rayon frais de votre étalage de Pop bien achalandée, vous avez sûrement dû remarquer une belle pièce appétissante au détour d’un festival, cet été.
Une belle présence, un charisme naturellement aguicheur, des chansons mûres et dont le bagout assurait l’enthousiasme tout autour de vous.
Mais si, souvenez vous !
Vous avez d’abord pensé assister au set d’un de ces groupes anglo-saxons injustement snobés par leur mère patrie.
Puis, saisissant quelques mots de français au passage, vous avez réalisé qu’il s’agissait d’une énième pépite de notre Royaume.
Avant de succomber totalement à l’évidente maîtrise de ces jeunes gens sans plus vous soucier de leurs origines.
Et bien Montevideo, qui n’en est pas à ses débuts, est à présent doté d’une très réussie carte de visite, façonnée sous la forme d’un album dix titres de classe folle.
Entre sonorités de claviers et séquenceurs eighties (OMD, Eurythmics), clin d’œil appuyé à la vague Madchester (le très Happy Mondays et simplement intitulé « Madchester »), Dancefloor (« Horses ») et élégance Brit Pop (partout), « Personal Space » s’approprie les genres et les restitue dans une dimension qui lui est propre et surtout particulièrement convaincante.
Si je devais paraphraser Magritte, à qui l’illustration de la pochette emprunte son esthétique, j’ajouterais : ‘Ceci n’est pas de la Pop’.