Remarqué en 2011 lors de la sortie de l’excellent « Staring at the X », Forest Fire n’est pas parvenu à récolter le succès qu’il aurait amplement mérité. Pourtant, cet album constituait une des meilleures surprises de l’année. Surprenant, pétillant, leur indie-rock aurait certainement mérité un meilleur accueil sur le Vieux Continent.
« Screens » constitue le troisième album du groupe new-yorkais ; et, une nouvelle fois, Forest Fire éclabousse la concurrence de toute sa classe. A contrario du précédent opus, les mélodies atteignent immédiatement leur cible. Les accès noisy se sont raréfiés, même si les cordes de guitare sont toujours aussi cristallines et la ligne de basse caoutchouteuse. Mais le point fort du groupe demeure sans conteste la voix langoureuse de Mark Trescher. L’univers sonore de Forest Fire peut également se teinter de psychédélisme. A l’instar du morceau phare de l’album, « Annie ». Une piste de plus de 10 minutes balisée par un riff de basse hypnotique, sur laquelle les autres instruments viennent se greffer au fil de l’inspiration. Et lorsque le band se frotte au psyché folk, comme sur « Alone with the Wires », ce sont les spectres des groupes US du style issus des 60’s qu’il ressuscite… un envoûtement qui se prolonge sur « Fixation », une plage caractérisée par un motif de clavier hypnotique.
Entre hallucinations et exaltations, « Screens » exerce ces charmes… auxquels vous ne pourrez que succomber…