Etabli à Lincoln, dans le Nebraska, ce sextuor s’est spécialisé dans la musique soul, funk et R&B. Fondé en décembre 2012, il vient de publier son tout premier opus! Josh Hoyer en est le leader, mais surtout le chanteur et pianiste. Il est le responsable de la programmation du fameux blues bar, The Zoo à Lincoln ; c’est là où le regretté bluesman de Chicago, Magic Slim, a enregistré tout une série d'albums live.
L'introduction de "Shadowboxer" est adorable. Au grand complet, une section de cuivres fait front : Mike Dee au saxophone ténor, Russell Zimmer à la trompette, Tommy Van den Berg au trombone et le leader au sax baryton. Josh passe alors derrière son orgue et chante autoritairement, alors que les choristes Hanna, Kim et Megan lui donnent la réplique. Excellent ! "Close your eyes" est un excellent r&b. Très musicale, la voix se comporte comme un instrument. Elle balise le tempo de cette plage à la superbe mélodie, alors que les cuivres ne lâchent rien ! Le son est plutôt singulier. Les compos ne manquent pas de charme. Tout en intonations, la voix va bien au-delà de l’"Illusion". La conjugaison de la section rythmique, des claviers et des cuivres me rappelle parfois, en moins jazz et rock, le Chicago originel. "Everyday and every night" trempe dans la soul. La voix douce de Josh correspond parfaitement à ce style musical. Avant de céder le relais aux cuivres. Et lorsqu’ils dirigent la manœuvre, la musique devient très excitante. Tommy Van den Berg se lâche alors sur son trombone pendant que le leader propulse ses interventions d’orgue à l'avant-plan. Toujours contaminé par la soul, "Just call me" est davantage propice à la danse. Mr Hoyer siège derrière le piano tout au long de "Til she's lovin' someone else", une piste dont le funk nous conduit vers la Crescent City de New Orleans. Caractérisé par les interventions d’orgue et de guitare rythmique assurée par Benny Kushmer, "Make time for love" est un autre r&b à coloration Memphis. Et Benny en profite pour nous réserver une sortie classieuse sur ses cordes. De toute bonne facture, cet opus s’achève par "Dirty world", une plage qui baigne dans un climat funky. Justin G. Jones exploite tout son arsenal de percussions, alors que Kushmer signe un dernier envol aux cordes…