Cet ensemble insulaire adore naviguer en eaux troubles. Le titre de son deuxième opus en est la plus belle démonstration. Mais également les thèmes abordés. Comme l'onanisme, l'alcoolisme, l'outrage, jetant l'anathème sur la société contemporaine. Un groupe qui vient de traverser des moments difficiles, surtout depuis l'éviction du chanteur/guitariste CJ, heureusement remplacé depuis peu par Mark Keds, éminence grise du (défunt?) Senseless Things. Bref, nonobstant des auspices franchement défavorables, ce "Phuq" nous a conquis. Son metal punk a pris des accents plus pop, plus mélodiques, davantage hérités de Manic Street Preachers que des Damned, Motorhead, Slade, New York Dolls et consorts. "In lily's garden" s'abreuve même des harmonies vocales d'Oasis, alors que le grinçant "Naivety play", meilleur titre du CD, cherche le croisement idéal entre les Pistols, Voodoo Queen, Metallica et les Bay City Rollers. Du power pop dans le sens le plus pur du terme!