Ode à la contemplation, remède contre tous les maux, « You Can’t Win », troisième essai de la formation originaire de l’Oregon, constitue la bande sonore idéale des longues journées pourries que nous offre si gracieusement les cieux belges depuis le début de l’été. Emmené par Al James, Dolorean nous transporte l’espace d’un instant loin de la foule, loin des paysages maussades, loin des soucis, loin de tout. Accompagné d’une pochette illustrée par Gus Van Sant (rien que ça…), l’œuvre thérapeutique condense en 11 morceaux ce qu’il y a de plus beau et de subtil dans le son folk-americana tout en évoquant à la fois Neil Young, Winterpills, Low ou encore Damien Jurado, pour lequel Dolorean a par ailleurs fait figure de backing band le temps de quelques tournées. « You Can’t Win » nous susurre à l’oreille Al James tout au long de la plage éponyme et, comme hypnotisés, on se laisse aller à rêver, jusqu’à en oublier à jamais, défaites et autres fautes de parcours. Un peu de douceur dans ce monde de brutes ne peut vraiment pas faire de mal…