En découvrant le premier album de Black Tie Revue, je me suis rappelé l’époque de mes 17 ans lorsque j’écoutais Weezer à fond de cale dans ma chambre pendant que ma sœur, hystérique, cognait sur les murs, prétextant qu’elle ne parvenait pas à étudier. Car ce « Code fun », c’est un peu dans le même registre : du Weezer, du ‘teenage rock’ facile et à la mode. Presque dix ans plus tard, on est écrasé de lourdes responsabilités. Davantage de sérieux est exigé, et l’écoute de ce genre de musique passe difficilement la rampe…
Pourtant, pour enregistrer cet opus, le quintet de Pittsburgh a reçu le concours des géniaux The Brothers, maîtres de l’underground new yorkais. Mais cette collaboration n’est gère perceptible. Les débuts de !!! (NDR : chk chk chk) ou encore Free Blood, plus récemment, avaient cependant bénéficié pleinement de leur expérience. Et on pouvait donc s’attendre à un résultat convainquant. On est loin du compte ; et je dois avouer que les quarante minutes de ce disque sont ennuyeuses à mourir ! Un tempo pratiquement immuable : le quatre temps. L’impression que toutes les chansons se ressemblent et manquent donc d’originalité. Des vocaux empruntés trop systématiquement aux Beach Boys.
A l’instar de The Hives, Black Tie Revue est signé chez Gearhead Records. D’après leur page MySpace, le combo pratique de la ‘Love Music’, c'est-à-dire une expression sonore nourrie au Velvet Underground et aux Yum Yums. Anthony Badamo en est la tête pensante et nul doute qu’il ne devra pas forcer son talent (s’il en a) pour séduire les ados, tant son concept est à la mode. Désolé, mais j’ai parfois l’impression d’avoir pris un sérieux coup de vieux…