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Dancing Spécial

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La trop méconnue Nancy Elizabeth Cunliffe fait assurément partie du gotha du songwriting actuel. Ce troisième album le confirme brillamment. Enregistré dans son petit appartement de Manchester, "Dancing" affine encore ce monde très personnel qui nous avait déjà tant séduit sur "Battle and Victory" et "Weight Iron".

Entourée d'une kyrielle d'instruments, du piano à la harpe celtique en passant par le khim (sorte de dulcimer thaïlandais), Nancy donne vie à ce petit orchestre de chambre. Parler de folk stricto sensu serait trop réducteur. Le premier single "The Last Battle" l'illustre bien. La BBC, grande fan de la ménestrelle, le dépeint fort justement comme une rencontre entre Ennio Morricone et Arthur Lee. C'est assurément un des très grands morceaux de cette pièce rare qui n'en manque pas.

La voix cristalline de cette adepte du Sōka Gakkai (variété du bouddhisme japonais) est un ravissement et touche à l'émotion pure. Comme sur "Heart", qui évoque le meilleur de Julia Holter, où apparaissent quelques légères sonorités électroniques. Une touche synthétique plus présente que sur les oeuvres précédentes que l'on retrouve sur "Simon Says Dance". Sur ce titre, son chant en staccato récité comme un mantra nous entraîne dans une danse spirituelle. Bouleversant aussi, le piano nostalgique de "Death in a Sunny Room" discrètement accompagné par quelques notes de harpe. Un instrument qui ennoblit tout l'opus et peut rapprocher certains morceaux des compositions de Serafina Steer. Sur l'hypnotique "Debt" par exemple, ballade sombre où harpe, guitare, cithare et rythmiques envoûtantes se côtoient et nous emportent dans une montée magistrale. Polly Jane Harvey appréciera certainement. On peut aussi déceler des réminiscences de "Rock Bottom", le chef-d'oeuvre de Robert Wyatt, dans certaines atmosphères de la Mancunienne. "All Mouth" et ses respirations saccadées en guise de rythme sonnent, par exemple, comme un cousin contemporain du remarquable "Alifib". On pourrait également citer les univers féeriques de Colleen, une autre personnalité particulière découverte par Leaf.

"Dancing" est riche et confine parfois au sublime. Son titre est cependant énigmatique. Le néo-folk aux touches médiévales et orientales décliné par la multi-instrumentiste anglaise est en effet bien plus destiné à l'âme qu'au corps. Une musique spirituelle qui apaise et parle à notre beauté intérieure.

 

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