« La Nacelle » était un dirigeable dans le ciel hexagonal.
Grâce à ce titre, paru en 96, Hugo allait prendre son envol.
Étrange et séduisant, alliant un sens du raffinement Pop à d’étranges textes surréalistes, l’album « La Formule », dont il était extrait, trouvait écho auprès d’un certain public, amateur d’une esthétique musicale foncièrement mélodique et fortement influencée par les productions anglo-saxonnes telles House Of Love ou autres Prefab Sprout.
Avec la précision horlogère d’un métronome cryogénisé, sortait alors au rythme improbable d’un album tous les neuf ans, la suite de la discographie de notre homme.
« L’Homme Du Soir » est donc le troisième opus d’un artiste qui visiblement, privilégie la qualité à la quantité.
Tant mieux est-on tenté de souligner.
Quant à la recette, elle n’a pas changé.
On retrouve donc avec bonheur cet amour immodéré pour une Pop enjouée (une évidence mise en exergue par la reprise du « Here She Goes » des La’s) et ce sens de l’irréel qui baigne chacun des textes.
Petits bouts d’histoires brodées autour d’harmonies ciselées finement, les dix titres originaux de cet album sont autant invitation à l’imaginaire.
D’une voix fragile, Hugo serpente ces petites montagnes de dentelles russes en prenant la hauteur nécessaire à l’observation d’un univers mystérieux, perdu entre brumes et éclaircies, entre averses et nostalgie.
Vibrant mais parfois trop soigné, comme un hommage un peu engoncé, « L’Homme Du Soir » nous propose une relecture personnelle du mythe de la Pop parfaite.
Hugo sera bientôt de passage chez nous.
Le 20/11 au Mad Café de Liège
Le 21/11 au Botanique et
Le 22/11 au Belvédère, à Namur.